La Revue Trakt, une revue dédiée à l'art brut et singulier, s'associe à divers partenaires pour promouvoir l'art brut et soutenir ses artistes. Parmi ces partenaires, on trouve : AVC, Samuel Dehr.

En plus de ces partenariats formels, la Revue Trakt tisse des liens étroits avec de nombreux acteurs du monde de l'art brut, tels que des galeries, des ateliers et des associations. Ces collaborations permettent à la revue de mettre en lumière la richesse et la diversité de l'art brut en France et à l'étranger.

Artistes Vivants Cabossés

Évadé·e·s

Chutes, attaques cérébrales, isolement, traumatismes divers, coupe budgétaire, cancer. Ce spectacle ne devait pas voir le jour, la résignation devenue indépassable horizon… Et non ! Une surprenante conjugaison de désirs de vie a refusé de se faire une raison !

Artistes Vivants Cabossés est le fruit d’une inspirante aventure, jalonnée d’obstacles, qui a germé il y a un peu plus de 5 ans lors d’ateliers de musicothérapie et bénéficié du concours de professionnels du spectacle, d’acteurs culturels et associatifs, d’amis et d’amis d’amis, de proches et d’inconnus, touchés par le parcours des Évadé·e·s et devenus eux-mêmes Évadé·e·s.

Ce projet s’est concrétisé cette dernière année lors de laquelle Samuel, à l’initiative et moteur du spectacle, a fait face à un cancer dont il a guéri. Chaque Évadé·e comme chaque personne qui assistera au spectacle guérira de quelque chose, voilà l’inspiration et l’aspiration d’Artistes Vivants Cabossés.

Ce spectacle existe pour solliciter nos sens et surtout, pour faire jouer nos cordes sensibles dans un tourbillon apaisé de musique, de vidéo, de chanson et de poésie.

Ce conte musical propose une réflexion introspective autour de notre propre rapport à l’amour, qui se cache dans nos failles et frémit dans la rencontre avec les autres.

Samuel Dehr, auteur et metteur en scène.

https://les-evadees.fr/

Frédérique Lebeure, Chant, narration, vocaliste

« À la suite d’un accident de vélo suivi d’un coma, j’ai dû interrompre mon activité professionnelle en Espagne et retourner à Paris où j’ai réintégré le foyer familial. Ma mémoire immédiate me fait depuis défaut. Les ateliers m’ont aidée à réapprendre à vivre et surtout à vivre en communauté. Grâce à cette aventure je me suis réapproprié ma voix qui avait été fortement endommagée suite à l’accident et aux différentes opérations qu’il a engendrées. Avec ce spectacle, j’espère que certaines personnes retrouveront leurs voies – voix. »

Éric Bégué, Soufflant soliste, Mélodica

« J’étais commercial avant mon accident, adorant discuter et porté sur la rencontre avec l’autre. Je suis féru de musique et clarinettiste depuis mon adolescence. J’ai fait le Conservatoire, je jouais dans des orchestres symphoniques et en solo, lors d’auditions et concerts. J’ai fait 8 AVC depuis 2010, lesquels m’ont rendu aphasique, m’obligeant à m’exprimer différemment. L’aventure Évadé·e·s me permet de m’exprimer, de parler à ma manière et c’est ce que je recherche. Ça me fait un bien fou de pouvoir pratiquer la musique en groupe, c’est essentiel ».

Joris Lequilleuc, Percussion, Narration

« Je suis parisien depuis toujours et alors que j’étais en Terminale, un accident m’a ôté la vue. À cette époque j’étais batteur dans un groupe de musique. La musique c’était ma vie. Celle-ci a basculé. Avec les Évadé·e·s, je me donne à fond, j’adore ça. Aller sur scène c’est un aboutissement. J’aimerais ensuite que l’on puisse enregistrer un album. ».

Samuel Dehr, Création, Mise en scène, Textes et Chant

« Je suis chanteur guitariste, auteur-compositeur interprète, titulaire de différents diplômes de Musique ( notamment obtenus à l’EDIM ) et d’Enseignement artistique. Personnellement concerné par le handicap ( je suis reconnu travailleur handicapé depuis bientôt 10 ans ), j’ai développé mes réflexions auprès de ce public sur les différentes façons d’articuler cohésion de groupe, expression des singularités et accompagnement thérapeutique ( cognitif, moteur ). J’ai eu la chance de rencontrer les autres membres du groupe en 2016 lors de mes interventions dans la structure qui les accueillait. Depuis, ce n’est que du bonheur. »